Brésil n'a pas le droit de rester sans representation exacte de son sol et de ses exploitations.

Le service de la carte est un des plus urgents à bien monter; les militaires ont déjà fait un bel effort sur ce terrain; une collaboration étroite doit être demandée à l'Armée pour ce progrès du sertão.

Le capitaine Rondou met le role de l'Armée au premier plan et il a bien raison. Nous savons en France quelle part l'Armée a pris à tout début de colonisation. Elle a presque partout servi de pionnière, c'est son role d'être sur la frange pionnière de la civilisation et au Brésil plus spécialement.

Je songe, en pensant au sertão du Brésil, à l'oeuvre accompli chez nous par des chefs militaires comme Bugeaud, Faidherbe, Galliéni et surtout Lyautey.

N'est-ce pas d'ailleurs une vielle tradition qui part des légions romaines? L'Armée n'est pas seulement chargée de la défense, elle assure souvent une autre bataille, bataille contre les élements d'une nature encore sauvage que l'homme isolé, le colon, ne peut aussi facilement domestiquer.

Le militaire, comme le moine, a une vocation de service de l'humanité, chacun suivant les époques a participé à ces premiers progrès d'une exploitation en pays neuf.

Combien de pays ont commencé par l'oeuvre des monastères, ou l'oeuvre des militaires.