A religião dos tupinambás e suas relações com as das demais tribos tupi-guaranis

n'ont garde luy en refuser, d'autant que c'est la plus grande joye qu'ils scauroient en esperer que de recevoir un de leurs ennemis, et celui qui en a fait la prise est fort estimé entre eux. Quelque temps après l'arrivée du pauvre prisonnier, ou plusieurs, s'il y en a, tous les parens, et amis, qui leur attouchent, sont mandés pour les observer quels membres ils auront, quand on les tuera, à fin qu'ils ayent à leur apporter aucune fois à manger, comme c'est leur coustume. Et à cette fin font un grand et solennel banquet, puis celuy qui doit tuer le prisonnier, prend un nom en la presence de ce pauvre captif pour ce nullement esfroyé, ou estonné, et sans aucune crainte, ou apprehension, ainsy qu'ils dient: ains ont une opinion que ce leur est beaucoup plus grand honneur de mourir de telle façon, qu'en casaniers en leur lit, de leur belle mort, ou contagion, joint qu'ils se sentent de beaucoup advantagés en ce que ces derniers meurent sans vengeance. Mais ceux qui sont occis en guerre, ou comme prisonniers sont vengés par la prinse de autres leurs ennemis ausquels, ainsy que nous avons dit, on fait de mesme passer le pas. Or quand le jour auquel on doit faire mourir le prisonnier, approche on fait un grand Caouyn, selou la grandeur du village, qui est un breuvage, lequel, selon que j'ai descrit en ma Cosmographie, est fait par les femmes, de racines, qu'ils nomment Aipi, et de Mil ensemble bien cuits et pillés: puis apres le mettent en de grands vaisseaux, qu'ils nomment vassaue. Et le troisième jour ils le beuvent, d'autant qu'il se pourroit garder d'avantage sans estre corrompu, et gasté.

(...)

Au reste tous le parents, et amis sont mandés en ce banquet, comme ils avoient esté auparavant, et en plus grand nombre, pour leur estre faits les presens

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