vendu, qu'il n'en reste pas chez lui un exemplaire, mais ne me donne pas un sou, parce qu'il juge à propos de ne rien donner. C'est très joli mais peu profitant. Il y a ici avec Liszt qui vient de partir, son gendre Olivier que j'ai consulté de l'avis de Liszt - mais il m'assure que je pourrai plaider mais que je n'en aurai pas un sou davantage. Le traité des Écritures Cuneiformes est vendu de même tout entier et me rapporte quoi? 240 frs. Vous voyez que je ne ferai pas fortune avec les libraires. Mes livres se vendent tout entiers et ne me rapportent rien. Adieu, Sire, je ne vais pas trop bien. Mais, je guérirai et quand je serai guéri, je n'en serai ni plus ni moins le serviteur dévoué que je suis et serai toujours avec le plus profond respect de Votre Majesté.
Comte de Gobineau.
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D. Pedro II à Gobineau
Rio, 25 mars 1882.
Gobineau,
Merci de votre lettre. Elles me causent toujours le plus vif plaisir, surtout parce que j'y vois que votre esprit est toujours actif. J'espère que l'on fera plus de justice à la valeur de vos écrits et j'attends avec impatience la fin de votre Amadis.
Ma vie est toujours celle que vous savez... Je ne m'ennuie jamais; cependant, beaucoup d'amis sont loin de moi.
Moi et les miens jouissons de Pétropolis où nous retournons, ce soir, après la fête où vous me manquez toujours dans le corps diplomatique ou, plutôt, parce que votre présence me promettait un prochain dimanche d'excellente causerie.
Je ne lis rien à présent de fort intéressant. La traduction de l'Ecclésiaste par Renan ne m'est pas encore arrivée.
La livraison du Corpus Inscriptionum Semiticarum m'a beaucoup intéressé.