de villages dans la Tunisie et à côté les détails sur des déclarations de dévouement que viennent apporter des Basch Kyrs de la Steppe au dessous d'Orenbourg. Leurs chefs parlaient très bien russe et l'Impératrice leur a fait raconter les détails de leur vie intérieure. C'est ce qu'on fera à Paris dans quelques années. Mais ils camperont alors auprès de Saint-Denis.
J'espère que Votre Majesté n'est pas trop fatiguée par le temps et, peut-être, ne fait-il pas aussi chaud au Brésil que nous l'avons cette année en France.
Adieu, Sire. Je prie Votre Majesté de ne pas oublier et de croire toujours à mon dévouement. Je vous supplie de vouloir bien prier Sa Majesté l'Impératrice d'agréer une part du profond respect avec lequel je suis de Votre Majesté le plus tendrement et profondément attaché serviteur
Comte de Gobineau.
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Gobineau à D. Pedro II
Rome, le 28 août 1882.
Sire,
Je reçois à l'instant la lettre de Votre Maiesté du 25 mars. Abbatu, non, je ne le suis pas, mais j'ai mal aux yeux et, aujourd'hui particulièrement, j'y vois si mal que je ne puis suive qu'en gros ce que j'écris. J'ai tout le côté gauche engourdi; on me dit que cela vient du foie. Mais c'est gênant. J'en suis fort tourmenté et, en réalité, je n'en souffre pas. Mais ce sont des taquineries, et j'aimerais mieux ne pas les avoir. Je ne travaille pas très commodément avec cela et même il y a bien des jours où je ne peux pas travailler du tout. Ce qui m'ennuie davantage c'est qu'il me faut renoncer à la sculpture. J'ai naturellement les artistes de profession contre moi. Car où a-t-on entendu parler d'un ancien ministre qui ferait de l'art? II n'y a que le pauvre Carpeaux qui admettait cela et qui était devenu mon ami. Guillaume aussi