Quelque peu auant nostre arrivée, les Ameriques qui se disent noz amis, auoient pris sus la mer une petite nauire de Portugais, estans encores en quelque endroit pres du riuage, quelque resistence qu'ils peussent faire, tant avec leur artillerie que autrement ; neantmoins elle fut prise, les hommes mangez, hors-mis quelques uns que nous rachetames à nostre arriuée. Par cela pouuez entendre que les Sauuages, qui tiennet pour les Portugais sont ennemis des Sauuages où se sont arrestez les Frãçois, et au cont / raire.
Assim as descreve Jean de Lery:
Que s'ils se mettent par eau (ce qu'ils font souvent) costoyans tousiours la terre, & ne se iettans gueres avant en mer, ils se rengent dans leurs barques qu'ils appellent Ygal, lesquelles faites chacune d'une seule escorce d'arbre, qu'ils pellent expressément du haut en bas pour cest effect sont neantmoins si grandes que quarante ou cinquante personnes peuvent tenir dans une d'icelles. Ainsi vogans tout debout à leur mode, avec un aviron plat par les deux bouts, lequel ils tiennent par le milieu, ces barques (plates qu'elles sont) n'enfonçans pas dans l'eau plus avant que feroit un ais, sont fert aisees à conduire & à manier. Vray est qu'elles ne sçauroyent endurer la mer un peu haut & esmeüe, moins la tormente : mais quand en temps de calme, nos sauvages vont en guerre, vous en verrez quelquesfois plus de soixante toutes d'une flotte, lesquelles se suivans pres à pres vont si viste qu'on les a incontinent perdues de veüe. Voila donc les armes terrestres & navales de nos Toüoupinambaoults aux champs & en mer.
Elas representaram um papel muito saliente na defesa da cidade de S. Sebastião, no século XVI, da invasão dos franceses confederados