la connaissance du Mato Grosso est à peine commencée. Des explorations, simples expéditions de passage, l'ont seulement parcouru. Les études déjá parues ne sont que des récits de voyage, des itinéraires; on ne posséde encore aucun travail d'ensemble, même pas des monographies sur quelques parties.
C´est précisément une de ces monographies locales que nous apporte un français, Mr. Rivasseau. Il a parcouru le Mato Grosso comme arpenteur, effectuant le grand travail de délimitation des immenses "fazendas" de bétail, que les nouvelles lois de la fin du XIXième siécle avaient réclamé des propriétaires.
Il parcourut ainsi le pays en tous sens, pendant plus de trente ans, il délimita plus de 4 millions d'hectares. Il vêcut la vie du pays, mêlé á toutes les questions, á toutes les existences, celles des chercheurs d'or, celles des chasseurs, surtout celles des populations indiennes encore nombreuses au temps ou Mr. Rivasseau était "matogrossense", entre 1890 et 1920.
Pour atteindre le pays alors, on avait perdu l'ancienne route des "Bandeirantes" il faltait descendre á Buenos Aires et remonter ensuite le Paraguai pendant prés de deux mois.
Mr. Rivasseau n'allait pas pur explorer, mais il était un merveilleux observateur, il était de ces hommes qui ont l'oeil vif, l'esprit alerte, s'étonnent et savent comparer, comprennent et s'adaptent vite. Il put ainsi pénétrer partout grâce à sa bonne humeur, à sa simplicité. Il put voyager en pleine nature sauvage, san expédition, san appareil, simplement avec abstraction de tous dangers, qu'il ne soupçonnait même pas, comme s'il se promenait dans le petites plaines couvertes de champs de blé et de vignoble de ses compagnes oléronnaises, attitude qui lui permit de ne lever aucune suspicion, de conquérir